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“Charlot”, Serge Youtkévitch, 1921. Musée du cinéma, Paris. © Bubbles Incorporated SA
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Pour la première fois sur ce thème, l’association Marcel Jousse a organisé un séminaire public samedi 26 novembre à Paris. Il a rassemblé une trentaine de personnes. Les interventions ont été filmées.
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Le programme
En pratique
Résumés des interventions
Les intervenants
Les ressources documentaires
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Le programme
14h-14h45 – Intervention de Adolphe Nysenholc, docteur en philosophie et lettres, avec la première thèse sur le cinéma en Belgique et la première sur Charles Chaplin dans le monde : Jousse – Chaplin ; Convergences et divergences
14h45 -15h30 – Échanges avec les participants
16h-16h30 – Intervention de Titus Jacquignon, doctorant en sociologie :
Marcel Jousse et le cinéma
16h30-17h – Intervention de Thomas Marshall, docteur en sciences de la communication :
Voir et entendre comment Marie Heurtin, née sourde et aveugle, entra dans le monde du signe
17h30-18h – Table ronde avec tous les intervenants
En pratique
Lieu : 92 Bis Boulevard du Montparnasse à Paris (métro Montparnasse-bienvenue)
Participation libre aux frais
Livres et DVD en vente lors des pauses
Réservation conseillée (40 places)
Résumé des interventions
Jousse – Chaplin ; Convergences et divergences
Nés tous deux fin du 19e siècle en Europe, Charles Chaplin et Marcel Jousse découvrent le geste et son importance expressive, aux États-Unis, – avec le cinéma muet d’Hollywood (1914) pour l’un, dans le langage des Indiens (1917) pour l’autre. Sur cette base, le premier renouvelle un art et le second fonde une nouvelle anthropologie. Lire la suite
Marcel Jousse et le cinéma
Comment Marcel Jousse prend appui sur le cinéma pour penser une science et une méthode d’observation et d’analyse du geste ; comment il en transfert alors certaines notions-clés – certains gestes techniques aussi – au sein de son anthropologie.
Voir et entendre comment Marie Heurtin, née sourde et aveugle, entra dans le monde du signe
Le problème apparemment insoluble de l’origine du langage est clos. Pour y répondre, Marcel Jousse formula une loi anthropologique qui reste aujourd’hui encore méconnue et incomprise : “L’anthropos est un animal interactionnellement mimeur”. Une démonstration expérimentale à l’appui de cette loi lui fut offerte par la vie de Marie Heurtin, née sourde et aveugle. Son histoire a été mise en scène récemment au cinéma par Jean-Pierre Améris. Ce film donne à voir, à entendre et à sentir comment se développe le mimisme humain… mais on ne peut en prendre conscience que si nous le regardons avec cette question. Dans ce but, mon intervention sera composée à partir de la lecture d’extraits de cours de Marcel Jousse, articulés avec des extraits du film.
La peinture, le cinéma, Jousse et le « comme si »
Les intervenants
Adolphe Nysenholc, docteur en philosophie et lettres, avec la première thèse sur le cinéma en Belgique et la première sur Charles Chaplin dans le monde
Titus Jacquignon, doctorant en sociologie, membre du bureau de l’association Marcel Jousse depuis 2015
Thomas Marshall, Docteur en sciences de la communication, membre du bureau de l’association Marcel Jousse depuis 2015
Mes études universitaires à partir du Master ont eu comme objectif d’approfondir la pensée de Marcel Jousse en la confrontant avec les recherches plus récentes en sciences humaines et sciences cognitives. Mon terrain de recherche a été le milieu de l’artisanat, avec la question de mettre à jour les processus de transmission et d’apprentissage qui s’y déroulent, en dehors d’un contexte d’enseignement scolaire centré sur le langage verbal. Depuis 2013, je me consacre à un autre “laboratoire de prise de conscience anthropologique”, à savoir une école pour les jeunes de 3 à 19 ans, dans laquelle ils sont libres de jouer et plus largement de faire tout ce qui les intéresse, à l’intérieur de limites fixées démocratiquement (La Croisée des Chemins).
Christian Bois, cinéaste-auteur
Ressources documentaires
La thématique du cinéma traverse toute l’œuvre de Marcel Jousse. Voici quelques documents où elle occupe une place centrale.
La psychologie de la lecture et le cinéma
Ce texte de 4 pages constitue la seconde partie du mémoire Mimisme humain et Psychologie de la Lecture, Geuthner, 1935.
Transcriptions de cours de Marcel Jousse
- L’analyse cinématographique du mimisme – cours à l’école d’anthropologie le 12 décembre 1932
- Les appareils enregistreurs du geste laryngo-buccal – cours à l’école d’anthropologie le 11 décembre 1933
- L’anthropologie du geste et la mimologie expérimentale – cours à l’école d’anthropologie le 5 novembre 1934
- Extrait de ce cours : le cinéma, outil principal de l’anthropologie dynamique
- Les mimogrammes cinématographiques – cours à l’école d’anthropologie le 1er avril 1935
- L’anthropologie et le cinématographe – cours à l’école d’anthropologie le 8 avril 1935
- Le rôle du cinématographe dans l’enseignement – cours à la Sorbonne le 26 mars 1936
- Le livre cinématographique et la science – cours à l’école d’anthropologie le 19 mars 1945
- L’anthropologie du mimisme et le cinéma – cours à la Sorbonne le 6 mars 1952
- L’anthropologie du mimisme et la télévision – cours à la Sorbonne le 13 mars 1952
© association Marcel Jousse