Marcel Jousse

chercheur, anthropologue, pédagogue

Un dossier sur Marcel Jousse publié par la revue Transversalités

A l’occasion du dépôt des archives Marcel Jousse (1886-1961) à l’Institut Catholique de Paris, soixante ans après sa mort,  le numéro de la revue Transversalités  d’avril-juin 2021 propose un dossier “Marcel Jousse” dirigé par Camille Riquier, Vice-Recteur à la recherche à l’ICP.

Nous nous réjouissons de cette première publication de l’Institut Catholique de Paris au sujet de l’œuvre de Marcel Jousse , la voie ayant été ouverte par la thèse de doctorat en philosophie de Clara-Elisabeth Vasseur sur Jousse et Bergson. La publication du livre tiré de cette thèse marquante est prévue en 2021.

Merci à tous les auteurs et autrices de ce dossier qui partagent dans les articles leur travail personnel, nous montrant ainsi que la pensée de Jousse peut rester vivante et inspirante à notre époque, dans différents domaines.

Nous vous invitons à partager en commentaires en bas de cet article vos appréciations à propos de l’un ou l’autre de ces articles. Les commentaires hors-sujet ou manquant de respect ne serons pas publiés.

Au sommaire (avec lien vers les résumés)  :

•        Liminaire – Camille Riquier

•        Marcel Jousse : un Kepler de l’ éducation – Rémy Guérinel

•        Penser le réel avec Marcel Jousse et Henri Bergson – Clara-Élisabeth Vasseur

•        Marcel Jousse ou la subversion lumineuse – Bertrand Vergely

•        Conserver, adapter, transformer : Marcel Jousse à l’ épreuve du présent – Jean-Rémi Lapaire

•        Marcel Jousse et la phénoménologie. L’originalité du concept d’ intussusception : en deçà de l’empathie, l’alliance avec la résonance – Natalie Depraz

 

Pour commander un exemplaire papier, il y a deux possibilités.

  • Écrire à la revue : Revue Transversalités – Institut catholique de Paris – Vice-rectorat à la recherche – 21, rue d’Assas – 75270 Paris Cedex 06 ou à l’adresse transversalites [AROBASE] icp.fr
  • ou s’adresser à son libraire qui fera la commande.

Le prix de vente est de 16 euros. Pour les commandes qui arrivent à la revue, l’envoi est fait à réception d’un chèque de 16 euros à l’ordre de “Institut catholique de Paris”.

Le numéro en version numérique peut être acheté directement auprès de Cairn pour 12,90 euros ou chaque article au prix de trois euros.

Une nouvelle vie pour les archives Jousse

Le 31 mars 2021, les archives Jousse ont été reçues à la bibliothèque de l’Institut Catholique de Paris. Elles vont ainsi pouvoir être conservées et classées par des professionnels, puis rendues accessibles aux chercheurs, pour une meilleure connaissance de sa vie et de son œuvre.

Après la mise à disposition du public de l’ensemble des transcriptions de ses cours, l’Association Marcel Jousse accomplit à nouveau un grand pas pour la postérité de l’œuvre de Jousse.

Un sympathisant venu prêter main forte, dans la cour de l’ICP

Ces 7 caisses d’archives comprennent des documents sur la vie et les recherches de Jousse, ainsi que sur le travail de sa collaboratrice Gabrielle Baron après sa mort, ayant conduit à la création de l’Association Marcel Jousse.

Élisabeth d’Eudeville, secrétaire de l’association, a été très persévérante depuis de nombreuses années dans la recherche d’une institution qui pourrait recevoir ces archives. Un accord a finalement été trouvé avec l’Institut Catholique de Paris… et le contexte de l’épidémie de COVID avait à nouveau repoussé ce transfert. Voilà donc qui est fait !

Nous vous donnerons des nouvelles du travail de valorisation qui sera mené sous la responsabilité de Guillaume Boyer, conservateur des fonds anciens et patrimoniaux.

Le prochain événement est la publication prévue en avril d’un numéro spécial sur Marcel Jousse de la revue universitaire de l’ICP, Transversalités.

A suivre !

Séminaire 2021 du Dr Bourdin, en espagnol : du 5 mars au 28 mai

La musicothérapie active, par Willy Bakeroot

Fort d’une longue expérience de praticien et de formateur, Willy Bakeroot présente, dans un ouvrage collectif qui paraît en mars 2021, une démarche thérapeutique pratiquée depuis de nombreuses années : la musicothérapie active.

Il s’inspire notamment des travaux anthropologiques de Marcel Jousse qui nous enseigne le profond ancrage de la parole dans les gestes rythmiques du corps humain. Ces gestes sont reçus par notre corps, depuis notre naissance, à travers toutes les interactions qui se produisent avec les choses, les autres êtres vivants, et spécialement les membres de notre milieu social.

Les sociétés traditionnelles de style oral avaient bien compris que c’est avant tout par la mobilisation du corps qu’on pouvait prendre soin des souffrances des êtres humains et les aider à s’en libérer : sur tous les continents, ces sociétés ont développé, chacune avec leur propre vision du monde et croyances, des pratiques et rituels de guérison intégrant dans une globalité différents types de gestes expressifs : par la voix rythmée et mélodiée, par des instruments sonores, par des mouvements de tout le corps, etc.

Nos sociétés modernes ont séparé et codifié cette globalité expressive dans des arts distincts tels que la musique, le chant, la danse, le théâtre… Une séparation aussi a été établie entre les “artistes” et les “spectateurs”.

Pour retrouver un accès à des formes d’expression plus spontanées et globales, qui avaient quasiment disparu de la culture occidentale, un pédagogue allemand du début du 20ème siècle, Carl Orff, s’est tourné vers des sociétés traditionnelles pour y collecter un ensemble d’ingrédients de base, qu’il faisait explorer à des groupes d’enfants de façon ludique: le Schulwerk.

Willy Bakeroot et plusieurs thérapeutes qu’il a formé présentent dans ce livre les sources d’inspiration de la musicothérapie active, et témoignent concrètement de leur utilisation de ses différents ingrédients dans le cadre d’une relation de soin, et plus particulièrement avec des enfants.

 

Couverture du livre Musicothérapie active de Willy Bakeroot, Dunod, 2021

Cliquez sur l’image pour accéder au sommaire

Willy Bakeroot a été psychomotricien, puis est devenu psychanalyste. musicothérapeute et formateur.
Il a exercé pendant une trentaine d’années en psychothérapie auprès d’enfants, dans plusieurs centres psychopédagogiques de la région parisienne.
Il a animé des formations et ateliers de musicothérapie active pour des professionnels dans les milieux médico-éducatifs et médico-sociaux.
Il nous a quitté le 9 mars 2022. Nous avons publié un texte à sa mémoire.
 

Extraits du préambule

Depuis l’aube des temps, les techniques de soins ont utilisé le registre rythmo-mélodique intimement lié à la parole et aux mouvements dansés du corps. Ces techniques prenaient leurs sens dans les mythologies du moment. Dans ces mythologies s’enracinaient les pratiques orales du récit et du conte soutenues par le rythme musical et la danse.
C’est de cet ensemble d’éléments que s’inspirent les formes de la « Musicothérapie Active » proposée ici.
(…)

Notre champ de travail concerne ce que nous appelons les « désordres psychiques ». Il se base sur une relation transférentielle entre celui qui demande à être aidé et celui qui prétend aider. Au cœur de cette relation se trouve une parole qui s’efforce de faire sens.

Cependant, nous sommes, surtout avec les enfants, en présence d’une parole bien difficile à formuler. C’est sans doute pourquoi le recours aux racines de la parole est précieux. Ces racines sont simples, rythmiques, corporelles, gestuelles et sonores. À l’inverse d’une habitude trop cérébrale de « penser », on comprend ici que parler est un geste issu du corps tout entier. Marcel Jousse le nomme « geste laryngo-buccal ». Le rythmo-musical étant l’enveloppe de la parole.

Dans cette perspective, il fallait trouver avant tout une pratique musicale abordable par les patients. Une manière de musiquer qui libère suffisamment des contraintes de la technique pour porter attention à ce qui est proprement humain : le jeu relationnel.

(…)

J’ai choisi le terme de « musicothérapie active », les nécessités administratives du travail obligeaient à adopter les classifications en cours. Le terme « musicothérapie » formé sur deux racines grecques n’existait pas comme tel en Grèce ancienne. Il s’agit d’un néologisme formulé, au siècle dernier, par quelques soignants. Comme nous ne travaillons pas à partir de la simple écoute d’enregistrements, j’ai opté pour ce qui désigne la spécificité de notre travail : la « musicothérapie active » qui a pour but de redonner au patient une position de sujet parlant.
Les références principales de ce travail sont : les recherches de Carl Orff, celles de Marcel Jousse et celles de la psychanalyse.

Willy BAKEROOT, extraits du préambule de l’ouvrage “Musicothérapie active” (Dunod, 2021)

 

Ce livre, disponible à partir du 17 mars 2021, peut être commandé :

 

Pour en savoir plus sur la musicothérapie active :

Atelier conversation avec Muriel Roland le 6 mars 2021

Qu’est-ce que la répétition (théâtrale) apporte à la connaissance du geste ?

A partir d’un geste quotidien, dans lequel nous remonterons, et que donc nous démonterons pour le re-monter, nous essaierons d’opérer un retour analytico-pratique, sur « ce qui fait geste ». L’acteur n’opère pas autrement quand il « répète », du latin « re-peto », je « re-questionne», je « re-demande ». Requestionner le geste pour entre-voir et ressentir de quelles eaux il est fait. Et lui redemander quoi, au fait ? Bien sûr, la question est immense, et ne pourra être traitée que très partiellement.

En pratique

Chaque participant à l’atelier aura choisi en amont un geste du quotidien de son choix. L’important pour cette expérience est que ce geste fasse déjà partie de vos habitudes, un geste que vous faites sans y penser.

A titre d’exemple : se verser ou boire un verre d’eau, ou un café, croquer dans un fruit, ôter-mettre-plier-déplier un vêtement, écrire une lettre, décrocher un téléphone, entendre un bruit etc. Le format visioconférence nous empêche juste des gestes trop amples, puisqu’ils devront être réalisables en quelque sorte en « plan américain ».

Chaque participant aura à sa disposition les quelques objets dont il aura besoin pour réaliser ce geste.

Chacun peut aussi apporter une phrase (poétique, quotidienne, philosophique) pour accompagner son geste (sans que cette phrase soit nécessairement en rapport avec ce geste).

 

Muriel Roland

Muriel Roland est artiste de théâtre et doctorante. Sa formation théâtrale a commencé par le mime. Sa thèse en cours de rédaction a pour titre : « Le geste actoral antagoniste : Faire-voir-entendre le Devenir-corps de la psyché et le Devenir-psyché du corps », sous la direction de Katia Légeret (Université Paris 8 /Vincennes-Saint Denis).

Pour en savoir plus sur son travail, voir le site de SourouS Cie

 

Modalités

Cet atelier aura lieu samedi 6 mars 2021 de 14h30 à 16h30, en vidéo-conférence.

Il est possible d’y participer avec un ordinateur (ou une tablette) muni d’une caméra (webcam) et connecté à internet.

Cet atelier est proposé par l’Association Marcel Jousse, comme une illustration de la fécondité du croisement entre l’anthropologie du geste et les arts du théâtre. Il ne nécessite pas d’expérience préalable du jeu théâtral et propose avant tout, comme le suggérait Jousse, “un laboratoire de prise de conscience anthropologique”, qui s’ouvre ici à la matière de notre quotidien.

Il est gratuit et ouvert à tous. Vous pouvez soutenir l’Association Marcel Jousse en adhérant et/ou en faisant un don.

Pour vous inscrire, merci d’écrire par le biais du formulaire de contact. Vous recevrez quelques jours avant les informations pour vous connecter.

Au programme des rencontres 2020 de l’Association Marcel Jousse

Soyons présents même si nous sommes loin !

Cette année, les circonstances exceptionnelles ne permettant pas l’organisation des rencontres habituelles à Paris, nous avons décidé d’expérimenter un déroulement adapté en vidéo-conférence.

Nous espérons que vous serez nombreux à vous joindre à nous, grâce à l’internet, où que vous habitiez en France ou dans le monde. Ces rencontres sont gratuites et ouvertes à toutes les personnes curieuses de connaître l’anthropologie initiée par le Professeur Marcel Jousse… elle reste encore peu connue et est pourtant d’une étonnante actualité.

La puissance des télécommunications ne produit toutefois pas la même chose que d’être corporellement présents dans la même pièce. C’est pourquoi nous demanderons particulièrement aux intervenants et intervenantes de veiller à la connexion avec nous en s’exprimant de la façon la plus compréhensible et vivante possible.

Pour ménager notre attention, les temps d’intervention sont délibérément courts et vous permettront de poser des questions. Des supports écrits pourront aussi être partagés par celles et ceux qui voudraient en dire davantage… Et puisqu’il n’y a pas de contraintes de déplacement, pourquoi ne pas organiser d’autres séances d’ici la fin du mois de novembre pour approfondir l’un des sujets avec les personnes intéressées ?

Notre abonnement sur Zoom permet de réunir jusqu’à 100 participants en simultané. Le fait d’avoir une caméra et un micro installés sur votre ordinateur n’est pas nécessaire pour assister aux présentations, mais c’est préférable si vous souhaitez vous joindre aux temps d’échanges en groupes proposés à la suite. Comme indiqué plus bas, vous pouvez même suivre les présentations avec un simple téléphone.

Si jamais nous atteignions la limite de 100 participants et que vous ne puissiez pas vous connecter à Zoom, j’indiquerai sur cette page comment voir malgré tout les présentations.

Il sera aussi possible de suivre les temps de présentation en différé jusqu’à la fin de mois de novembre, si vous êtes indisponible pour participer en direct. Toutefois, ces vidéos n’ont pas vocation à être publiées de façon pérenne.

Suite à l’appel à contribution, nous avons le plaisir de vous présenter le programme prévisionnel de nos rencontres.

Thomas Marshall  (organisateur des rencontres, membre du Bureau de l’Association Marcel Jousse)

 

Voici le déroulement effectif de ces rencontres qui ont réuni samedi et dimanche environ 35 participants, et que vous pouvez suivre en différé.

Si vous souhaitez être informé d’éventuelles suites à ces échanges dans les jours qui viennent, merci de vous inscrire à la lettre d’informations. Vous pouvez aussi nous écrire pour demander à rejoindre le réseau social “Réseau Marcel Jousse” sur la plateforme Whaller afin de partager avec d’autres passionnés de la pensée de Jousse et de ses prolongements contemporains.

Samedi 14 novembre de 14h30 à 17h :
Comprendre et diffuser la pensée de Jousse

Le programme

14h15 – Ouverture de la salle sur Zoom. Proposition de découvrir des histoires du pays de Jousse trouvées ici.

14h30 – Accueil par Thomas Marshall : présentation du déroulement, des possibilités d’interaction via Zoom

14h45 – Edgard Sienaert (15 min de présentation + 10 min de questions)

Comment et pourquoi j’ai intitulé mon livre en anglais sur Jousse : In search of coherence – “En quête de cohérence” ou “A la recherche d’une cohérence”

Edgard Sienaert est chercheur associé honoraire de l’Université du Free State à Bloemfontein en Afrique du Sud. Il est le traducteur en anglais de l’œuvre de Jousse. Il est président de l’Association Marcel Jousse depuis 2015. En savoir plus

15h10 – Titus Jacquignon (15 min de présentation + 10 min de questions)

“Le récit, le geste et le rythme” : un vade-mecum pour explorer la pensée de Jousse

Je présenterai le plan d’ensemble de ma thèse sur l’anthropologie de Jousse. J’ai travaillé à partir du corpus des transcriptions de cours de Jousse, là où sa pensée se donne de façon vivante. J’en ai effectué une synthèse afin de la rendre plus facile d’accès. Je vois dans l’anthropologie de l’expression humaine proposée par Jousse les ressources pour une approche des mondes non-modernes qui échappe à l’ethnocentrisme et à la colonisation culturelle.

Titus Jacquignon est dans l’attente de la soutenance de sa thèse de doctorat en sciences du langage à l’Université Bordeaux Montaigne, sous la direction de Jean Rémi Lapaire. Il est membre du Bureau de l’Association Marcel Jousse depuis 2015.

15h35 – Gabriel Bourdin (15 min de présentation + 10 min de questions)

A propos de mon travail pour faire connaître l’anthropologie de Jousse en Amérique Latine

Je vous parlerai de mon livre “La Jungla Antropológica”, et de la traduction en espagnol du livre qui a fait connaître Jousse en 1925 : “Le style oral”.

Originaire d’Argentine, Gabriel Bourdin est professeur d’anthropologie à l’Université Nationale Autonome du Mexique (UNAM).

16h – Pause

16h10 – Clara-Elisabeth Vasseur (15 min de présentation + 10 min de questions)

L’aventure d’une thèse – Un travail d’équipe et non une traversée en solitaire

Entre la mise en place du projet de cotutelle en 2016, le moment critique de la soutenance il y a un an et l’achèvement avec la publication l’an prochain du livre chez Beauchesne, ce projet m’a conduit à des rencontres et à la découverte de documents historiques, qui seront publiés pour la première fois. Je présenterai mon plan général – tripartite – et comment se fait le passage entre “Marcel Jousse, philosophe, Dialogue avec Bergson.” (la thèse) et “Marcel Jousse, lecteur de Bergson” (le livre).

Clara-Elisabeth Vasseur a obtenu en 2020 un doctorat en philosophie pour sa thèse menée sous la direction d’Emmanuel Falque (Institut Catholique de Paris) et de Walter Schweidler, KU Eichstätt-Ingolstadt.

16h35 – Muriel Roland (15 min de présentation + 10 min de questions)

Le geste ou la fabrique du corps humain

Le corps humain produit-il des gestes ou est-il produit par des gestes? Au carrefour entre le corps matériel et les gestes culturels de la verticalisation, de la bipédie, etc., le Devenir-corps-psyché humain fait apparaître le geste comme instance majeure et nécessaire de l’humanisation.

Muriel Roland est artiste de théâtre, doctorante. Sa thèse en cours de rédaction a pour titre : « Le geste actoral antagoniste : Faire-voir-entendre le Devenir-corps de la psyché et le Devenir-psyché du corps », sous la direction de Katia Légeret.

17h – Clôture

17h05 – Fin de la séance

17h15 à 17h45 – Le Off : Après une petite pause, possibilité d’échanges informels en plusieurs groupes avec un ou plusieurs intervenants de l’après-midi.

 

Dimanche 15 novembre de 10h à 13h

Assemblée Générale

10h – Rapport moral et rapport financier : lecture et questions. Le vote, pour les membres à jour de leur cotisation, est par correspondance (mèl ou courrier).
Informations et questions diverses.

Recherches anthropologiques sur Jésus, la Bible et les Évangiles

10h40 – Francisco Garcia (15 min de présentation + 15 min de discussion)

Autour du plan de recherche pour ma thèse de doctorat : “La dimension trinitaire du geste humain dans l’Anthropologie de Marcel Jousse”

Francisco Garcia est curé d’un village appelé Abrera, en Espagne. Il prépare actuellement un doctorat en Théologie Spirituelle à l’Université Pontificale de Comillas à Madrid.

11h10 – Pierre Perrier (30 min de présentation + 20 min de discussion)

Annonce de la publication imminente du livre “Les Braises de la Révélation”

Cet ouvrage est le produit de cinq ans de travaux de Pierre Perrier et Bernard Scherrer pour retrouver le texte source en araméen oral, antérieur à la traduction et mise par écrit en grec des évangiles de Pierre (Marc) et Jean. C’est un livre avec une traduction en français mémorisable, pour permettre une tradition de style global-oral dans le cadre des groupes de mémorisation de « l’Évangile au cœur ». Mais ce sera aussi un des textes de base qui seront examinés dans le colloque du Vatican en 2021 sur la révision de l’histoire des premiers siècles chrétiens.

12h00 – Guylain Prince (30 min de présentation + 15 min de discussion)

Inviter Marcel Jousse au conclave de John P. Meier : La contribution d’une approche ethno-culturelle dans la quête du Jésus historique

Guylain Prince est franciscain, prêtre et bibliste. Il a été membre du conseil d’administration de l’Association canadienne du récitatif biblique pendant près de 30 ans. Il a traduit et commenté les textes, ainsi que composé des mélodies de récitatifs. Depuis septembre 2017, il poursuit sa recherche sur la contribution de Marcel Jousse à la recherche historique sur Jésus.

12h45 – Clôture de la séance

13h – Fin des rencontres

Rencontres à distance les 14 et 15 novembre : appel à contribution

La crise sanitaire ne nous permet pas de nous réunir à Paris comme chaque année, en novembre.
Le Bureau de l’Association Marcel Jousse a donc décidé de proposer un temps de présentations et échanges, ainsi que l’Assemblée Générale, par visioconférence.

La séance consacrée aux interventions aura lieu le samedi 14 novembre après-midi, en principe de 14h30 à 17h.

L’assemblée générale annuelle se tiendra : le dimanche 15 novembre à 10h. Et nous continuerons nos échanges jusqu’à 13h, en fonction des propositions et demandes.

Vous pouvez encore soutenir l’association par votre cotisation pour l’année 2020.

Les modalités de vidéo-conférence

L’Association Marcel Jousse a pris un abonnement à Zoom pour disposer d’un service de vidéo-conférence de qualité (par internet). Il sera possible d’accueillir jusqu’à 100 participants simultanément. Comme dans une grande salle, seuls l’orateur ou l’oratrice pourront s’exprimer, sauf si nous “donnons le micro” à un participant qui souhaite intervenir. En parallèle, un canal de partage par des messages textuels pourra être utilisé pour poser des questions. Enfin, s’il y a un besoin d’interactivité plus important, il sera possible de partager l’assemblée en plus petits groupes pour une durée déterminée.

Nous avons le souci que ce dispositif technique ne soit pas excluant. Il sera donc possible de s’y connecter soit par le biais d’un ordinateur, soit à défaut par le biais d’une ligne téléphonique (fixe ou portable). Nous vous donnerons des instructions précises pour faciliter votre connexion.

Le programme limite volontairement la durée des activités sur chaque journée afin de ménager nos capacités de concentration et la fatigue visuelle. Si nous avions trop d’interventions prévues par rapport au temps imparti, nous pourrons envisager d’ajouter des créneaux sur d’autres journées de novembre.

Pour palier à la moindre convivialité de la vidéo-conférence, pourquoi ne pas vous réunir à cette occasion avec quelques personnes de votre région qui s’intéressent à la pensée de Jousse ? L’écran de l’ordinateur dans le salon et hop, vous pouvez regarder ensemble des présentations et en discuter ensuite.

Appel à contributions

Chaque année, les rencontres de l’Association sont l’occasion de partager et de croiser une diversité de recherches théoriques et/ou appliquées en lien avec l’anthropologie du geste de Jousse. Il y a parfois une séance avec plusieurs conférences autour d’un thème. Nous n’en avons pas pour l’instant, donc nous sommes ouverts à toute proposition.

Nous serions particulièrement heureux d’accueillir des interventions de personnes qui n’ont pas habituellement la possibilité de se déplacer pour un week-end à Paris, qu’elles vivent en France ou partout ailleurs.

Il sera possible, pour les intervenants qui l’acceptent, que nous fassions un enregistrement vidéo de leur présentation : soit à conserver de façon interne à l’association, soit pour une diffusion sur la chaîne You Tube de l’association, de façon à donner une audience plus grande et pérenne à des présentations susceptibles d’intéresser un public plus large.

D’ailleurs, l’Association pourrait produire davantage de vidéos : nous avons pour cela besoin de bénévole(s) ayant un ordinateur assez puissant et le savoir-faire pour réaliser des montages simples. Contactez-nous !

Pour votre contribution, merci de nous écrire de préférence d’ici fin octobre en précisant :
– un titre et un court résumé pour votre intervention,
– la durée dont vous souhaitez disposer (10, 20, 30, 40 minutes).

Un temps de coordination préalable avec les membres du bureau et de test technique aura lieu afin que tout se passe de la manière la plus fluide possible le jour J.

Une sémiologie sans signe : Marcel Jousse et la linguistique de son temps

Pierre-Yves Testenoire est chercheur en sciences du langage à l’Université de la Sorbonne. Il s’est intéressé à l’œuvre de Marcel Jousse à la suite de ses recherches en histoire de la linguistique sur Antoine Meillet.

Il a publié un article sur Marcel Jousse dans un ouvrage collectif publié en 2019, et ce texte est désormais accessible sur le site des Archives ouvertes HAL.

Le grand mérite de cet article est de resituer le positionnement de Jousse en tant que chercheur vis-à-vis du champ des recherches en linguistique de son époque.
L’anthropologie linguistique de Marcel Jousse (1886-1961) se situe à la confluence de trois disciplines : la psychologie, l’ethnologie et la linguistique. Cet éclectisme disciplinaire est ce qui fait l’originalité de son projet scientifique : elle est typique d’un autodidacte, libéré des contraintes académiques par son statut de jésuite.

Pierre-Yves Testenoire a pu collecter de nombreuses citations dispersées à travers les transcriptions des cours de Jousse. Dans son enseignement, il faisait volontiers référence à d’autres chercheurs de son temps, pour les mettre en perspective avec son propre travail, ou pour exprimer sa reconnaissance à ceux qui l’ont influencé, mais aussi pour s’appuyer sur leur autorité afin de donner plus de crédit à ses thèses.

Au sein du paysage plus large des sciences du langage, on voit ainsi Jousse payant le prix de sa liberté académique par un fort isolement. Pierre-Yves Testenoire mentionne ainsi des courants de recherche contemporains que Jousse semble avoir ignoré et qui réciproquement n’ont pas connu ou reconnu son travail. Et d’autres auquel Jousse fait référence auprès de son auditoire, sans pour autant s’inscrire à leur suite sur le plan théorique, motivé par la recherche d’une reconnaissance en tant que chercheur, qui ne lui est pas acquise du fait de son statut hors-université.

On comprend que son projet scientifique, très personnel dans sa genèse, et développé de façon indépendante, garde aujourd’hui encore un caractère singulier, et donc difficile d’approche pour qui y cherche des cadres de référence connus dans les disciplines académiques : ses concepts, méthodes, et même modes de communication scientifique sont déroutants.

On peut faire l’hypothèse que Jousse tente le dialogue avec les chercheurs de son temps, mais en se situant en dehors de leur monde, un peu comme le ferait un ethnologue en mission. Il est en effet resté à Paris un indigène de la campagne sarthoise, partagé entre d’une part une impérieuse fidélité à lui-même, c’est-à-dire au milieu dont il est issu, et d’autre part sa vocation à faire connaître et comprendre dans le milieu intellectuel urbain la richesse du “paysannisme”. Ce concept, forgé à la manière d’un penseur anti-colonial comme Aimé Césaire l’a fait pour la “négritude”, entend ouvrir les yeux aux citadins alphabétisés à qui il s’adresse, au sujet des ressources insoupçonnées d’intelligence et de savoirs qui existent en dehors de leurs livres et de leurs écoles.

On peut ainsi mieux saisir la perspective de Jousse en (re)lisant ce qu’écrit à son sujet un des grands auteurs du mouvement de la négritude, Leopold Sedar Senghor, dans une lettre de 1968, alors qu’il accepte, à la création de la “Fondation Marcel Jousse”, de rejoindre son comité de parrainage (où l’on trouve fort peu d’universitaires) :

Je me suis toujours intéressé à Marcel Jousse que j’ai connu. Il m’a appris à aller à la racine des ethnies et partant, des hommes, à creuser jusqu’aux plus profondes couches géologiques de l’homme pour capter la source à son premier jaillissement…
Comme vous le savez, l’Anthropologie revêt de nos jours une importance particulière, singulièrement dans les pays en voie de développement. En effet, il y a là un riche champ d’expérience et de vastes perspectives de recherche en direction de la pensée de l’homme et de ses diverses formes d’expression…
Ceci pose, bien sûr, tout le problème de la Négritude dont le mode de pensée est la saisie du réel et du concret à travers l’image symbole et l’analogie.
A l’ère de l’atome et des vols spatiaux, les formes de pensée, particulièrement celles de l’Europe, sont en pleine crise. Cela, parce que le progrès de la technologie ne permet plus la sclérose et le vieillissement, mais pousse l’homme à faire resurgir du tréfonds de sa civilisation présente la source primordiale de vie et de mouvement.
Ce style nouveau inaugure l’avènement de la civilisation de l’universel qui sera l’apport commun de toutes les valeurs de cultures, sans distinction de race et de croyance.

Thomas Marshall

Appel à contribution pour la revue Studia Anthropologica

Gabriel Bourdin, Professeur à l’UNAM (Université Nationale Autonome du Mexique), invite les chercheurs en lien avec l’Association Marcel Jousse à proposer un article pour la publication l’an prochain d’un dossier spécial sur l’Anthropologie du Mimisme de Marcel Jousse.

Le but est de faire connaître cette voie de recherche au Mexique, qui est considérée comme une avancée.

Il s’agit d’une revue scientifique sous forme électronique, dont le premier numéro sera publié en 2020.

Les contributions doivent être envoyés avant le 1er mai 2020.

Pour en savoir plus, consulter le document pdf :

Au programme des rencontres de novembre 2019

Pour annoncer votre participation samedi et/ou dimanche ainsi que vous inscrire pour les repas, merci d’écrire à Elisabeth d’Eudeville : elisabeth.deudeville (arobase) gmail.com

Samedi 9 novembre

Conférence sur la didactique des langues : “Engager le corps dans des actes vivants de compréhension de pédagogies (post)-joussienne à l’Université, en sciences et en humanités”

De 10h à 12h, par Jean Rémi Lapaire, Professeur du Department of English Studies, Université Bordeaux Montaigne.

Repas

12h 15 : Déjeuner froid, sur place, sur inscription préalable

Atelier : “Demeurez dans le geste !”

De 14h à 17h30, par Pierre Février, ingénieur (Michelin, Clermont-Ferrand). Cet atelier fait suite à celui proposé l’an dernier sur le thème : “Le changement humain, un geste après l’autre

Nous travaillerons ensemble sur :

– le geste du lâcher prise, de la douceur et du relâchement

– le geste d’ancrage

– le geste de la légèreté et de l’état de joie

– le geste pour développer sa présence

– le geste de l’acceptation, le geste du pardon

– le geste de la parole impeccable


Dimanche 10 novembre

Assemblée générale

De 10h à 11h30 : Vote du rapport moral et du rapport financier.

Conférence : “Jousse et Jean Epstein: anthropologie du mimisme et philosophie du cinéma

De 11h30 à 12h30, par Gabriel Bourdin, Professeur d’anthropologie à l’Université autonome du Mexique.

Repas

12h45 : Déjeuner froid, sur place, sur inscription préalable

Échanges autour des travaux des membres de l’association

De 14h à 17h


A propos des intervenants

Pierre Février

J’ai un diplôme d’ingénieur et un doctorat dans la spécialité dynamique des fluides. Après un post-doctorat aux États-Unis, j’ai rejoint le groupe Michelin en Recherche et Développement. J’ai travaillé pendant 9 ans dans le domaine de la recherche sur les problématiques d’adhérences, de sécurité routière et de comportement des véhicules, en tant que chercheur puis manager d’équipe. Puis j’ai été chef projet et manager pendant 7 ans dans la conception des pneumatiques tourisme. Depuis 2018, je travaille dans le service ressources humaines. En parallèle, j’ai une pratique régulière du théâtre en tant qu’amateur dans une troupe depuis 15 ans.

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