Marcel Jousse

chercheur, anthropologue, pédagogue

Un nouvel ouvrage sur l’oralité publié au Canada

‘Or Words to That Effect – Orality and the writing of literary history’, recueil d’essais sur l’oralité, édité par Daniel F. Chamberlain et J. Edward Chamberlin de l’University of Toronto, inclut un article d’Edgard Sienaert :

‘Levelling the Orality-Literacy Playing Field: Marcel Jousse’s Laboratory of Awareness and the Oral-Literary Continuum.’ – Mettre sur un pied d’égalité l’oral et l’écrit : le laboratoire de prise de conscience de Marcel Jousse et le continuum entre les pôles oral et écrit.

Présentation en anglais
http://www.academia.edu/21050246/Or_Words_to_That_Effect._Orality_and_the_writing_of_literary_history._Edited_by_Daniel_F._Chamberlain_and_J._Edward_Chamberlin

Un film magnifique sur Marie Heurtin

Sorti au cinéma le 12 novembre 2014, ce film de Jean-Pierre Améris raconte l’histoire vraie d’une jeune fille née sourde et aveugle, confiée par ses parents en 1895 dans une institution religieuse accueillant les filles sourdes.

L’acquisition du langage à laquelle Marie Heurtin est parvenue grâce à Sœur Marguerite, la religieuse qui se fit son éducatrice, ne put passer que par les gestes “corporels-manuels”.

Marcel Jousse, qui rencontra Marie et sa sœur Marthe Heurtin, y voyait une démonstration éclatante que la parole est un geste, que le langage est avant tout un mimage, suivant la loi du mimisme humain.

Lire la compilation des cours de Jousse à propos des sœurs Heurtin.

La bande-annonce du film

Une interview du réalisateur

L’article de Wikipédia à propos de Marie Heurtin

La page Facebook du film

Gérard Rouzier rejoue un cours de Jousse

G. Rouzier dit un cours de M. Jousse from Le Geste, le Verbe et le Souffle on Vimeo.

Sur les pas de Marcel Jousse (2014)

La mémoire, le geste et le vivant

Professeur à l’École d’Anthropologie, conférencier à la Sorbonne et à l’École Pratique des Hautes Études, Marcel JOUSSE (1886-1961) est connu pour sa théorie anthropologique du geste. Immergé dans le monde (cosmos) et en interaction constante avec les éléments, l’humain (anthropos) porte en lui la capacité innée et irrépressible, d’absorber et de rejouer le mouvement des êtres et des choses sous forme de gestes (vocaux, corporels, propositionnels, graphiques).

Ce film documentaire, réalisé par Jean-Claude CHEYSSIAL et produit scientifiquement par Jean-Rémi LAPAIRE (Université Bordeaux Montaigne), retrace le destin d’une figure forte et inclassable des sciences humaines françaises : du petit sarthois, élevé dans l’oralité des traditions rurales, au professeur remplissant les amphithéâtres ; du prêtre jésuite à l’officier d’artillerie ; des Araméens aux Amérindiens, nous suivons la vie et redécouvrons la méthode de Jousse. Quelles résonnances ses idées peuvent-elles avoir pour la science et le monde d’aujourd’hui ?

Une co-production : Université Bordeaux Montaigne & Association Marcel Jousse

Introduction au dossier Marcel Jousse de la revue Nunc n°25, Octobre 2011

A commander sur le site de la revue

Marcel Jousse. Pour une anthropologie autre.
Franck DAMOUR

Qui connaît encore Marcel Jousse ?

Il fait partie de ces éclipsés, méjugés ou ignorés pour certains, inconnus pour la plupart. Et pourtant, lorsqu’il est lu, Jousse laisse rarement indifférent. Comme le dit justement Bernard Baillaud, « il n’est pas une page de Marcel Jousse qui n’incite à lever la tête ».

Pourquoi Jousse provoque-t-il cela ? Car il part de l’expérience, il touche notre expérience. Prendre Jousse pour un théoricien de l’oralité, ou du mimisme, c’est faire fausse route, c’est prendre Jousse à l’envers. Car il ne s’agit pas de théorie, mais de science humaine vivante, d’anthropologie au sens plein du terme, dans toutes les dimensions de l’homme. Au point, à la fin, de lever la tête.

Marcel Jousse a été animé par une exigence de globalité de l’humain, non comme slogan (cela, tout le monde le fait), mais comme pratique : l’idée de geste résume cette globalité. Le geste comme manifestation de la globalité de l’homme. Celui du maçon, de l’aïkidoka, du sportif, du mot juste, ajusté du poète ou du professeur. Toute parole n’est qu’à la hauteur de sa densité charnelle.

Marcel Jousse représente la fin du discours. « Il faut une force scientifique pour remettre la vie dans cela et opérer une sorte de transfusion de sang, c’est-à-dire qu’il faut mettre dans le livre de la vie. » Tout tient dans cette phrase de Jousse. L’objectif : « mettre de la vie dans le livre ». C’est-à-dire nous sortir de l’emprise d’un écrit sclérosé, du bavardage théorique, du verbiage, pour redonner à la langue sa chair et à la chair sa langue, et, incidemment, faire à nouveau du livre ‒ mais cela peut être un film, une danse ou une liturgie ‒ une expression de la vie. Encharner la langue, tel est l’horizon qui aimante Nunc depuis bientôt dix ans et justifie son existence. La rencontre avec Marcel Jousse était inévitable.

Il s’agit ici de proposer un portrait vivant de ce penseur injustement méconnu, et des multiples facettes de son anthropologie. La méthode : « une force scientifique ». Car il s’agit de redonner à l’anthropologie son véritable statut de science, née de l’expérience du vivant, et non d’idéologie d’un scientifisme douteux car théorique et mortifère. Alors, avec Jousse, il s’agit d’une science du vivant, non des idées, non du discours, mais de la chair traversée de sens.

La gageure était de parvenir à faire entendre Jousse à travers un média – le texte écrit – qui n’est de toute évidence pas une entrée suffisante dans l’œuvre de Marcel Jousse, mais qui peut jouer un rôle de seuil. D’autant plus que Nunc espère être une revue différente par sa pratique différente de l’écrit : en effet, les contributions, quoiqu’étayées et référencées, se doivent de faire entendre une voix. Avons-nous relevé cette gageure ? En tout cas, la forme plurielle de la revue est une première piste que nous avons utilisée pleinement, à regarder la variété des horizons et des voix réunis ici.

Au cœur du dossier, il y a ces deux cours de Marcel Jousse car, pour reprendre une formule de Jean Sullivan, « Jousse exige le contact direct avec son écriture-parole ». Ces cours ont été choisis par Rémy Guérinel et Edgard Sienaert parmi des milliers de pages pour leur qualité à faire entrer dans la geste joussienne. Cette geste utilise un vocabulaire déroutant, nouveau pour dire nouvellement des choses que nos oreilles « algébrosées » ne savent plus entendre : pour l’expliciter, nous avons choisi, dans le lexique final, dans les notes de bas de page, de faire appel à Jousse lui-même, afin que d’obstacle ce vocabulaire devienne porte d’entrée.

Mais ces cours, il fallait aussi les replacer dans leur perspective tout à la fois intellectuelle, culturelle et spirituelle, ce que font en ouverture et clôture du dossier Haun Saussy et Bertrand Vergely.

Il fallait aussi les replacer dans la vie de Jousse, et nous avons sollicité Titus Jacquignon, qui prépare une thèse sur Jousse, pour poser les jalons de son aventure intellectuelle.

Le témoignage de Joseph Morlaâs, qui fut un collaborateur au long cours de Jousse, nous offre un portrait de l’intérieur.

Enfin, il est frappant que Marcel Jousse soit aujourd’hui lu et mobilisé par des personnes d’horizons les plus divers, soignants et poètes, philosophes et artisans, comédiens et pédagogues : la troisième partie du dossier donne la parole à certains d’entre eux.

Benoît Virole nous éclaire, à partir du cas des enfants sourds-muets, sur ce que Jousse apporte de nouveau (ou plutôt d’oublié) dans la compréhension du langage, en écho avec la proposition de rythmo-typographie, une mise par écrit d’une parole orale et gestuelle par Edgard Sinaert.

Celui-ci, à partir de son expérience de traducteur de Jousse en anglais, pointe la richesse des intuitions joussiennes dans un contexte interculturel.

Les passerelles entre Jousse et Paulhan (Bernard Baillaud), Claudel (Christine Rayroux) ou Merleau-Ponty (Natalie Depraz) nous rappellent l’apport de Jousse dans la prise en compte du corps comme geste vivant. D’autres aspects auraient pu être abordés, comme la musique ou l’adaptation technologique, mais aussi la théologie ou la danse, la place a manqué et il s’agissait sans doute de poser, avec d’autres, une pierre de plus sur le cairn joussien à l’orée du chemin.

Nous espérons donner à la fois le goût et des clefs pour redécouvrir un penseur majeur du XXe siècle, qui a tenté de défricher les voies d’une anthropologie dynamique qui prenne l’homme à sa racine.

Sommaire développé

AXIS MUNDI MARCEL JOUSSE. POUR UNE ANTHROPOLOGIE AUTRE
dossier dirigé par Rémy Guérinel, Edgard Sienaert et Franck Damour

Franck DAMOUR, Introduction (ci-dessus)

Haun SAUSSY, Non pour abolir, mais pour accomplir : les destinées de Marcel Jousse

  • Le commencement : Jousse dans le contexte polémique de la crise du modernisme, découlant de la critique historique des textes du Nouveau Testament (Alfred Loisy).
  • Jousse méthodologiste : quelle en est la portée générale ? Sa critique par Henri Meschonnic.
  • Les perspectives d’actualisation de la pensée joussienne avec les découvertes des neurosciences.

Titus JACQUIGNON, Marcel Jousse. Jalons pour un itinéraire biographique et intellectuel

  • Qu’est-ce qui explique l’éclipse de Marcel Jousse après sa mort ? Qu’est-ce qui justifie de le redécouvrir 50 ans plus tard ?
  • L’enfance paysanne, matrice de l’anthropologie du geste
  • Le prêtre, le combattant, le savant
  • Son séjour aux U.S.A. : la rencontre des Indiens et la vocation de l’anthropologie
  • L’enseignement des maîtres de Paris dans les années 1920
  • Triomphe à Rome devant l’Institut Biblique Pontifical, il reçoit le soutien de Pie XI
  • Son ascension de 1925 à 1939, puis son déclin à partir de la 2ème guerre mondiale

Joseph MORLAAS, Marcel Jousse : un maître

Fidèle collaborateur de Jousse, médecin psychiatre, il a mené des recherches sur l’apraxie. Dans ce témoignage publié initialement en 1977, le Dr Morlaâs raconte sa rencontre intellectuelle puis humaine avec le professeur Jousse. Il décrit le personnage, dont la façon d’être et de s’exprimer était en unité profonde avec la pensée scientifique. Il témoigne des réactions de Jousse en fonction de l’ouverture ou de la fermeture que ses travaux rencontrèrent dans différents milieux, laïcs ou religieux.

Edgard SIENAERT, Deux cours d’anthropologie de Marcel Jousse : une introduction

Aperçu des principaux thèmes de la pensée de Jousse et de sa terminologie, éclairée par des citations de ses cours.

N.B. : Contrairement à ce qui est écrit dans la revue, ces cours n’ont pas été pris en note par un simple auditeur mais par une sténotypiste professionnelle, ce qui en garantit la précision. Nous donnons ci-dessous le plan de ces cours, établi par Jousse comme support à son enseignement oral.

Marcel JOUSSE, Le retour aux gestes du composé humain – Laboratoire de rythmo-pédagogie, le 7 décembre 1938 : premier cours d’une année intitulée : « Le rythmo-catéchisme formulaire de Rabbi Iéshoua de Nazareth ».

Introduction : Laboratoire de mort et laboratoire de vie.

I. le composé humain

  1. La mort : séparation de l’âme d’avec le corps
  2. La vie : union de l’âme avec le corps
  3. Le vocabulaire a) vieux, maniant la mort et b) nouveau, maniant la vie

II. Les gestes du composé humain

  1. Le mimisme humain macroscopique ou microscopique
  2. Le geste interactionnel
  3. Le geste projeté hors de soi

III. Le retour aux gestes

  1. La paralysie par le livre
  2. La paralysie sociale
  3. L’anthropologie du mimisme

Conclusion : La formation de moi-même par le mimisme

Marcel JOUSSE, L’anthropologie et le mimographe – École d’Anthropologie, 10 décembre 1934

Introduction : La lutte contre la mort des mimèmes [l’oubli]

I. Prévision scientifique logique de l’agraphisme [la transmission sans écriture]

  1. Les rythmo-mimeurs
  2. Les rythmo-psalmodieurs
  3. La tradition vivante, stéréotypée, rythmique

II. Prévision scientifique logique du mimographisme [l’origine de l’écriture]

  1. Graphisme du mimodrame
  2. Graphisme successivé par phasage

III. Prévision scientifique logique du phonographisme [l’écriture alphabétique]

  1. Phonographisme initial
  2. Dégagement lent du phonographisme pur
  3. Persistance du mimographisme étymologique

Conclusion : Mimisme humain indéracinable

Erratum : p.49, paragraphe 2, trajectoire > mémoire

Edgard SIENAERT, La Plainte de Piet Draghoender : un exemple de rythmo-typographie

Présentation typographique adaptée du témoignage improvisé en style oral, d’un petit fermier métis d’Afrique du Sud, menacé d’expulsion par la politique d’apartheid.

Edgard SIENAERT, Traduire Jousse : quelques réflexions

Le traducteur en anglais des textes de Jousse fait état de l’itinéraire qui l’a conduit à réaliser cette entreprise difficile – en écho aux propos de Jousse lui-même sur la difficulté de traduire.

Christine RAYROUX, Dire Claudel ou parler Jousse ?

Claudel et Jousse se sont rencontrés, ils s’appréciaient mutuellement. Christine Rayroux, comédienne, a joué des textes de Claudel et a aussi interprété un cours de Marcel Jousse. Elle livre un témoignage sur ces deux expériences d’incarnation d’une parole puissante.

Bernard BAILLAUD, Sur la manducation de la parole de Jean Paulhan par Marcel Jousse et réciproquement ou Par quel bout les prendre

Jean Paulhan est un critique, écrivain, éditeur, qui a été comme Jousse élève de Pierre Janet. Il a ramené d’un séjour de 3 ans à Madagascar des poésies populaires, les Hain-tenys merinas, souvent mentionnées par Jousse. Un aperçu de ce qui les rapproche et de ce qui les distingue.

Benoît VIROLE, Un couteau au bord du signe

L’œuvre de Marcel Jousse devenue illisible, par rapport à la linguistique et à la sémiotique contemporaines. Un commentaire du cas clinique de Marie et Marthe Heurtin utilisé par Jousse. Réflexion sur la persistance dans l’Homme de l’originaire, à l’ère numérique.

Natalie DEPRAZ, Jousse et Merleau-Ponty : l’enfant en nous. Parole et mimisme

L’attention ouverte de l’enfant. L’enfant : être ce qu’il fait.
… une déprise de la division soi-autrui.
… la transformation de l’intersubjectivité par le mimisme … l’organicité du geste, une gesticulation positive

Michel DE CERTEAU, Une anthropologie du geste : Marcel Jousse

Note de lecture publiée dans la revue Études (1970, n° 332/05), accessible par le site de la BNF.

Bertrand VERGELY, Quand l’anthropologie devient une théologie

Éléments pour un lexique joussien sur la bouche de Marcel Jousse

Pour goûter l’enseignement de Marcel Jousse

Qu’est-ce qu’une anthropologie poétique ? L’exemple de Marcel Jousse

Philippe Beck, Maître de conférences à l’Université de Nantes :

“Un être humain peut tenir deux discours contradictoires sur l’humanité.
Le premier dit : « Jamais il n’y eut d’hommes, et l’anthropologie est future. »
Le second dit : « Tous les hommes sont des hommes, et l’anthropologie a lieu. »
Il entre dans la nature de l’homme de constater tour à tour, voire en même temps l’existence et l’inexistence de l’humanité et, alternativement, de louer la vivacité ou de critiquer la défaillance du discours scientifique sur l’homme quand la définition de l’homme s’est dérobée.
Mais les deux discours se complètent l’un l’autre : ce que l’homme devrait ou pourrait être ne correspond pas ou manque à correspondre à ce que l’homme est communément. Il y a solution de continuité entre le présent et le futur.
La prescription enveloppe cependant une description : ce qu’est l’homme renvoie à ce qu’il pourrait être, et ce qu’il est entre dans ce qu’il pourrait être.
La poésie a tenu, naturellement, les deux discours incompatibles en apparence. Elle a même tenu aux deux discours, s’est déployée en raison de leur contrariété en chacun.”

Conférence donnée le 6 mars 2012 dans le cadre du colloque “Anthropologie et poésie” organisé par l’UMR 8547 Archives Husserl – Transferts culturels. Source : École Normale Supérieure

A la découverte de Marcel Jousse, 5ème partie : Rabbi Iéshoua et les Araméens

Gérard Rouzier reçoit Titus Jacquignon, doctorant en sociologie à l’Université de Montpellier, et Joseph Alichoran, chercheur en histoire de la chrétienté Mésopotamienne et chargé de cours de néo-araméen oriental à l’INALCO.

Une émission diffusée initialement le 11/05/2013 sur radio Fréquence Protestante (en vente sur CD). Sa durée est d’environ 55 minutes.

Le plan de l’émission :

– Quelle part de l’œuvre de Jousse est-elle consacrée à Jésus ?

– La recherche de Jésus dans son milieu en Galilée est au cœur de la vie de Jousse.

– Les défis découlant de la méthode historico-critique dans l’étude des textes d’Évangile.

– La référence de la littérature grecque et latine face à la tradition de Style oral.

– Pause musicale : La liturgie de la 3ème anaphore pour le Jeudi Saint (église assyro-chaldéenne).

– La perspective de Jousse sur la tradition dans laquelle s’inscrit Jésus. C’est un Rabbi, un professeur qui a une pédagogie spécifique à son milieu. Le transport de cette tradition vers le milieu grec.

– Les Targoûms araméens, tradition populaire dérivant de l’hébreu, devenu une langue religieuse.

– Pause musicale : Chant liturgique. Face à une épidémie de peste, jeûne des Ninivites au 6ème siècle.

– La rencontre des communautés issues des églises orientales migrant en France.

– J. Alichoran, originaire du nord de l’Irak, où on parle un dialecte araméen, le « soureth ».

– Pause musicale : version traduite en néo-araméen d’un chant de Noël.

– La conservation des traditions dans la diaspora des églises orientales à partir du génocide de 1915 (ayant touché les chrétiens de Turquie orientale de toutes confessions, pas seulement Arméniens).

– Le néo-araméen est une langue vivante. La langue classique (syriaque) est maintenue dans les liturgies et dans la littérature. Peu de membres de ces communautés connaissent cette langue ancienne.

– Pause musicale : chant néo-araméen en l’honneur du patriarche de l’église assyro-chaldéenne.

– Pour apprendre le syriaque à l’Institut Catholique, au Collège de France ; pour apprendre le néo-araméen à l’INALCO.

A la découverte de Marcel Jousse, 2ème partie : les lois anthropologiques

Gérard Rouzier reçoit Titus Jacquignon, doctorant en sociologie à l’Université de Montpellier.

Une émission diffusée initialement le 23/03/2013 sur radio Fréquence Protestante (en vente sur CD). Sa durée est d’environ 55 minutes.

Le plan de l’émission :

– Jousse a découvert des lois anthropologiques. 5 sont ici présentées.

– Le globalisme : l’unité de l’être humain et la pensée holistique.

– Le mimisme (mimesis chez Aristote), fondation du langage humain ; la différence avec le mimétisme.

– Le bilatéralisme : influence de la forme du corps humain sur la mémoire et l’expression.

– Jousse face à la crise du modernisme dans l’exégèse biblique : commencer par l’anthropologie avant de faire de la théologie.

– Pause musicale : « l’alouette », musique traditionnelle roumaine.

– Le lien à la nature dans les cultures traditionnelles d’Europe centrale et orientale.

– Le rythmisme : dans le rythme physiologique du corps, et le rythme des langues.

– Le formulisme : utilisé par les troubadours, les aèdes grecs, les griots africains, mais aussi dans la Bible, pour faciliter la mémoire.

– Peut-on comprendre Rabbi Iéshoua (Jésus) sans connaître son milieu traditionnel araméen ?

– Extrait audio : « On me dit que j’ai mauvaise mine. » Sketch de Robert Lamoureux avec un poème sur la fatigue.

– L’homme est un animal paresseux : à propos de l’évolution des modes d’expression dans l’humanité, par le corps entier, les mains, la bouche…

– Récapitulatif du parcours dans les bases de l’anthropologie.

– Jousse ouvre des voies de recherche très actuelle : par exemple en sciences cognitives avec des moyens d’observation nouveaux de l’activité du cerveau. Il ne s’agit pas de suivre Jousse mais de vérifier ce qu’il avance.

– Une invitation à reprendre le travail sur Jésus et les cultures chrétiennes orientales pour rouvrir l’accès au fond culturel araméen des Targoûms.

– Jousse apporte une méthodologie que chacun peut s’approprier.

A la découverte de Marcel Jousse, 3ème partie : sa méthodologie

Gérard Rouzier reçoit Titus Jacquignon, doctorant en sociologie à l’Université de Montpellier.

  Une émission diffusée initialement le 13/04/2013 sur radio Fréquence Protestante (en vente sur CD). Sa durée est d’environ 55 minutes.

Le plan de l’émission :

– Une anthropologie compréhensive ; connaître, c’est aimer. La sympathie intellectuelle avec autrui, avec d’autres peuples, au delà des préjugés raciaux. La sociologie compréhensive.

– Un précurseur de l’interdisciplinarité voire de la transdisciplinarité.

– L’influence de sa carrière militaire (l’artillerie et les mathématiques, la liaison des armes sur le champ de bataille ou dans la science).

– Le laboratoire ethnique dans le contexte de la France coloniale : apprendre de ces peuples

– L’observation attentive de l’enfant dans sa spontanéité.

– Le cinéma comme outil scientifique pour enregistrer les gestes vivants.

– Pause musicale : bande originale du film de Charlie Chaplin « Les temps modernes ».

– L’observation des troubles pathologiques du geste, du langage (aphasies et apraxies).

– Marthe et Marie Heurtin, sourdes-muettes et aveugles de naissance : un cas clinique montrant la naissance du signe et de l’intercommunication.

– Quelle frontière entre l’Homme et les autres primates ?

– L’observation de son milieu social, pour la connaissance de soi en tant qu’individu appartenant à une société, pour mieux comprendre les autres cultures, au delà de l’ethnocentrisme.

– Pause musicale : bande originale du film de Jacques Tati « Mon oncle ».

– Le regard critique de Jousse sur la société bourgeoise urbaine de son temps.

– La mémorisation globale des récitatifs d’Évangile (gestes significatifs, balancements, mélodie…).

– La terminologie de Jousse, ses motivations.

– Comment comprendre l’être humain en tant que complexus de gestes ?

– Bande originale d’un film de Pierre Étaix.

– Pirouette : Gérard Rouzier, comédien et formateur théâtral, est interrogé sur sa rencontre avec l’œuvre de Marcel Jousse. Son travail de rejeu d’un cours de Marcel Jousse. L’apport potentiel de l’anthropologie de Jousse dans le milieu artistique actuel.

A la découverte de Marcel Jousse, 4ème partie : la préhistoire

Gérard Rouzier reçoit Titus Jacquignon, doctorant en sociologie à l’Université de Montpellier.

Une émission diffusée initialement le 27/04/2013 sur radio Fréquence Protestante (en vente sur CD). Sa durée est d’environ 55 minutes.

Le plan de l’émission :

– Au 19ème siècle, le contexte de la préhistoire émergente avec les découvertes de traces archéologiques de peuples sans écriture codifiée.

– La découverte de la grotte de Lascaux en 1940 est une révélation pour Jousse.

– La diversité des civilisations dans l’espace et dans le temps.

– L’analyse des peintures rupestres comme expression de la science des hommes de cette époque.

– Pause musicale : chant interprété par Iégor Reznikoff.

– Le rapprochement entre les grottes ornées et le cinéma ; les « ombres chinoises » à l’origine de l’écriture ; l’empreinte de main projetée en négatif.

– Les mimodrames projetés sur les parois : mimographisme, mimoplastisme. une bande dessinée ?

– Pause musicale : Magnificat interprété par Iégor Reznikoff à l’abbaye de Fontenay.

– Le jeu de l’enfant par le mimisme le conduit spontanément au dessin.

– La capacité de résonance des édifices religieux et des grottes ornées étudiée par Iégor Reznikoff (ethnomusicologue) : la circulation du son dans les grottes était connue et utilisée. Quel usage rituel ? L’école de formation spirituelle de ces sociétés.

– Pause musicale : suite du chant de Iégor Reznikoff.

– Le chant grégorien à partir des gammes antiques, différentes de la musique moderne.

– Le lien entre ces grottes et les temples antiques, églises romanes, au niveau de l’architecture acoustique et du symbolisme.

– Quelle utilisation de ces études ? La prise de conscience du génie de ces hommes, au delà du préjugé des « primitifs » ; la vérification de la pertinence méthodologique de Jousse.

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